Les Trésors Pré-hispaniques
Comme dans le reste des Antilles, les premiers habitants étaient des populations d'origine sud-américaine, venues du bassin de l'Orénoque et des Guyanes, qui avaient progressivement colonisé les îles, à partir de 5500 av. J.-C. Les plus anciens habitants, les Ciboney, étaient des chasseurs-cueilleurs, peu nombreux, chassés sous la pression des Taïno, peuple maîtrisant la céramique, l'agriculture (tabac, manioc, maïs, coton), la sculpture, le tissage, arrivés vers l'an 700. Ces derniers vivaient de l'agriculture et habitaient dans des hameaux constitués de huttes rudimentaires mais adaptées au climat.
Peuple du Nouveau Monde rencontré par Christophe Colomb sur l’île d’Hispaniola lors de son premier voyage en 1492, le mot « taïno » signifie « bon » et « noble » dans plusieurs dialectes Arawak insulaires. Aujourd’hui le terme taïno désigne la riche mosaïque culturelle de peuples ayant vécu dans les Grandes Antilles et les régions limitrophes à cette période. Leurs croyances centrées autour du culte des zémi, esprits et divinités vénérés dans les maisons, temples ou grottes, ont donné naissance à une multitude d’objets symboliques façonnés sur des supports variés. La communion avec l’univers des esprits s’établissait lors du rituel de la cohoba, une poudre végétale hallucinogène. Omniprésent dans la vie quotidienne, spirituelle et cérémonielle l’art Taïno a produit des objets d’une esthétique incomparable, support de leur mythologie et de leur cosmogonie.
La plus importante manifestation de l'art précolombien en République Dominicaine est l'art rupestre. On le trouve dans des grottes, des abris et des roches en plein air dispersées dans toute la géographie nationale. Une partie très importante des cavernes disséminées dans la géographie dominicaine, environ 20%, contient des manifestations d'art rupestre.
Le site de Las Caritas se situe le long des falaises au nord de Lago Enriquillo. Pour les observer vous monterez de solides marches en bois jusqu’à arriver à une plate-forme également en bois, positionnée juste en face des salles ouvertes. Explorez les nombreux pétroglyphes sur les parois, des visages suggérant la présence de Taïnos il y a des milliers d’années.
Les Trésors Coloniaux
Lorsque Christophe Colomb accoste, le 5 décembre 1492, l'île, qui s'appelait alors Ayti Quisqueya ou Bohio, est occupée par les Taïno, peuple d'origine amazonienne de la famille des Arawaks. En baptisant l'île la Española – Christophe Colomb commence la colonisation européenne du Nouveau Monde.
Après la découverte de l'île par Christophe Colomb en 1492, c'est à Saint-Domingue, fondée en 1498, que s'élevèrent la première cathédrale, le premier hôpital, la première douane et la première université d'Amérique. La ville coloniale fut édifiée selon un plan en damier qui servit de modèle aux villes du Nouveau Monde.
Située à l’embouchure de l’Ozama, sur la côte sud de l’île d’Hispaniola, la Ville Coloniale de Saint-Domingue est le noyau à partir duquel a été fondé Santo Domingo de Guzmán, la capitale du pays. Son établissement a débuté sur la rive orientale de l’Ozama en 1496 et elle a été fondée par Bartolomé Colón en 1498, par disposition des rois catholiques. En 1502, le gouverneur Nicolas de Ovando transfère ses institutions sur la rive occidentale et décide de donner à la ville un plan quadrillé à partir de la Plaza Mayor. Ce tracé en damier est devenu une référence pour presque tous les planificateurs urbains du Nouveau Monde.
Christophe Colomb posa les pieds pour la première fois dans ce qui allait devenir Puerto Plata en janvier 1493. Il surnomma l’endroit « Port d’Argent » (en espagnol : Puerto Plata) en raison des reflets argentés des nuages sur la mer. Deuxième plus ancienne colonie des Amériques, la ville de Puerto Plata fascine tant par son histoire que par sa beauté.Fondée en 1502, Puerto Plata a été la deuxième communauté établie sur l’île par Christophe Colomb.
Flâner dans ses rues permet d’admirer ses bâtiments de style victorien, de découvrir le célèbre kiosque à musique du parc central Apóstol, ou encore de visiter l’église San Felipe Apóstol. De plus, elle offre un large choix de restaurants et de lieux de divertissement nocturne, aussi bien dans la ville que dans les centres touristiques de Playa Dorada, Costa Dorada et Costambar.
Les Trésors Muséographiques
La République dominicaine est une destination parfaite pour les amateurs de musées. La ville coloniale de Saint-Domingue, première implantation urbaine du Nouveau Monde, abrite d’excellents musées qui vous donneront un aperçu de l’époque coloniale espagnole, du palais de l’Alcázar de Colón au Musée des maisons royales, l’ancien palais royal.
L'Alcazar de Colón est l’un des musées les plus populaires de la Ville Coloniale. Achevé vers 1512, ce palais de style gothique et Renaissance fut la demeure de Diego Colomb, fils de Christophe Colomb, et de son épouse, María de Toledo, nièce du roi Ferdinand d’Espagne.
Le Musée de l’Homme Dominicain conserve et expose la plus grande collection d’objets et de reliques Taïnos de la mer des Caraïbes. Il se trouve sur la place de la
Culture Juan Pablo Duarte. Ainsi, des pièces précolombiennes y sont exposées dans les différentes salles dont il dispose, ainsi que des reproductions d’ambiances et des modes de vie Taïnos. En
plus, on y garde des documents du gouvernement, ainsi que des documents d’importants archéologues du pays
Le Musée National d'Histoire Naturelle a été inauguré en 1982 et il se trouve sur la place de la Culture, un espace de rencontre de plusieurs musées et d’autres endroits culturels en plein cœur de Saint-Domingue. Il est consacré à la recherche et à l’éducation de la communauté de la population et des visiteurs, sur l’importance et la nécessité de prendre soin de l’environnement.
Le Palacio de Bellas Artes (Palais des Beaux-Arts) a eu comme but depuis sa création en 1956, lors de la dictature de Rafael Leónidas Trujillo, d’encourager la culture en République Dominicaine. Cette construction de style néoclassique est destinée au développement des arts (danse, musique, théâtre, etc.) et elle occupe une superficie de 13.000 mètres carrés. Elle n’abrite pas seulement le Théâtre des Beaux Arts mais aussi le Ballet Folkórico National, l’École Nationale d’Art Visuel, le Chœur National, l’École National de Danses, le Ballet Classique National, l’École d’Art Dramatique et le bureau de l’Orchestre Symphonique National.